Henry Purcell (1659 - 1695)
Didon et Enée de Purcell

​Ecrit sur un livret de Nahum Tate d’après le livre IV de l’Enéïde de Virgile, Dido and Aeneas a été représenté en décembre 1689 dans un pensionnat de jeunes filles nobles de Chelsea. Cet opéra est un chef d’oeuvre absolu de part son efficacité dramatique, l’intensité des émotions dépeintes et par l’admirable qualité de la musique. De courte durée (une heure environ), ce spectacle aura suffit à faire de Purcell le plus grand compositeur d’opéra anglais, position incontestée pendant prêt de trois siècles, jusqu’à ce que Benjamin Britten prenne le relais.

« Mais la reine, déjà du mal d’amour blessée, Se meurt du feu secret qui dévore ses veines. La valeur du héros, la gloire de sa race Se présentent sans cesse à son coeur inquiet Où demeurent gravés ses traits et ses discours. Son mal ne lui permet ni calme ni repos. »

Ces vers de Virgile attendaient en quelque sorte, la musique d’Henry Purcell qui saura, tout en s’éloignant du modèle antique, par un deuxième acte marqué par l’univers impitoyable des sorcières et de l’Enchanteresse, retrouver le caractère dramatique de ce joyau du patrimoine littéraire européen. Le malheur de Didon s’annonce et s’accomplit. Sa mort inexorable restera dans toutes les mémoires comme un plainte déchirante d’humanité.

Didon et Enée fut représenté pour le première fois en 1689 au pensionnat, Boarding School for Girls à Chelsea, un quartier de Londres et fut exécuté uniquement par des jeunes femmes. L’Ensemble Polhymnia et l’Ensemble Fratres retrouveront ainsi la couleur d’origine de ce chef d’oeuvre dans une version mise en espace.

Programme

Henry Purcell  (1659 - 1695) Didon et Enée, opéra en 3 actes, Z. 626. Version de concert avec mise en espace.